Lors d’une valse aux adieux
Perdu le sourire radieux,
De la légèreté de l’être :
Place au non-être.
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Le cœur battant,
Je fais semblant,
Un peu distant,
Un peu tremblant…
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Ecouter ses silences,
Respirer ses mots,
Mon âme balance,
Au creux de ses maux.
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Econduit par l’amour,
Econduit sans détour,
Blessure d’un jour,
Cicatrice toujours.
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Dans sa peur à aimer,
La belle a tout verrouillé,
Le cœur en miette,
Les idéaux s’émiettent…
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La belle est partie,
Pour une autre patrie,
Celle des mots,
Sans prononcer un mot.
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Dans son séjour,
Au pays du silence,
Elle a mis à jour,
Ces évidences.
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Au nom de l’amour,
Elle est partie,
Reviendra-elle un jour,
Me murmurer son amour ?
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Me redonnera-t-elle un jour,
Un de ses baisers de velours ?
Perdu mes certitudes,
J’apprivoise ma solitude…
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Dans cette valse aux adieux,
Tel un danseur malheureux,
Je jongle avec les mots,
Sur un air d’Evaristo…
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Pascale Battistelli