Mondes parallèles
Assis sur ce petit banc,
Je regarde danser les arbres,
Et ce cheval qui se cabre,
Sur ces grands nuages blancs.
Ce matin les fleurs sont joyeuses,
Les gnomes sortent de terre,
Et chantent avec les vers de terre,
Des chansons mélodieuses…
Ah qu’il est doux dans ce monde,
D’être l’ami de dame nature !
Les papillons me murmurent,
Le beau et m’invitent à la ronde…
A présent je danse, heureux,
Dans les bras d’une fée pulpeuse,
Je la sens bienheureuse,
Et moi d’un coup peureux !
Le ciel soudain s’assombrit,
Je ne sais où trouver un abri,
Des naïades me harcèlent ;
Je sens que l’on m’ensorcèle !
Mais qui sont ces chevaliers ?
Ils avancent vers moi, armés,
Pour m’interdire de danser !
Je ne me laisserai point humilier !
Pour être encore plus fort,
Je mange encore quelques fleurs ;
Il s’agit de mon honneur,
Je serai fort, tel un château fort !
Ils sont trois, vêtus de blanc,
Tel des mousquetaires,
Venus d’une autre ère !
Et voilà que je m’accroche à mon banc !
Ils veulent m’habiller de force,
Non, je ne mettrai pas leur tunique,
Je me débats, et Je deviens féroce,
Mais à trois contre un…j’abdique….
Je vocifère, je hurle, je bave,
J’ai lutté comme un brave,
Mais ils ont une arme,
Qui pique et me désarme !
Une étrange douceur m’envahit
Mais ils m’ont attaché dans un lit…
Quand serai-je libéré ?
Les fées viendront-elles me sauver ?
Une lumière blanche,
Me tire de mon sommeil,
Douloureusement je me réveille
Dans une pièce sans panache…
Dans un monde alors hostile,
Je glisse vers cette autre réalité,
Celle des hommes sans contre-vérités,
Qui enferment les autres dans un asile…
Pascale Battistelli